Prévention
Publié le 11.06.2024
2e édition du baromètre de la parentalité MAE avec OpinionWay
La MAE, spécialiste de l'assurance des enfants et de la famille, a analysé les relations parents-enfants pour la 2e année consécutive via son baromètre de la parentalité, réalisé avec OpinionWay. L'enquête, menée en miroir auprès de 1 000 parents d'enfants de 5 à 18 ans, et de 500 enfants de 12 à 18 ans, compare les aspirations et les craintes des parents avec celles de leurs enfants. S'ils se rejoignent sur la peur du harcèlement et du cyberharcèlement, les regards des uns et des autres sur les risques liés aux écrans sont différents. Le baromètre révèle cependant que les parents entretiennent avec leurs enfants une relation de confiance, et plus complice.
Le harcèlement et le cyberharcèlement, des situations redoutées par tous
Le harcèlement et le cyberharcèlement font partie des principales craintes unanimement partagées par les parents et les adolescents. Ainsi, 63% des parents redoutent que leur enfant se fasse harceler (vs. 56% l'an dernier), principalement au collège, tandis que 52% des jeunes se disent eux-mêmes inquiets d'être victime de harcèlement.
Le développement des usages numériques chez les adolescents renforce également les craintes communes liées au cyberharcèlement. Ainsi, 66% des parents, mais surtout 2 jeunes sur 3 craignent de subir du cyberharcèlement (64%), avec une appréhension plus marquée chez les jeunes filles (72% vs. 56% des garçons).
L'ampleur de ce phénomène est telle que parents et enfants redoutent que ces derniers deviennent eux-mêmes harceleurs. En effet, 1 adolescent sur 4 se dit préoccupé de devenir lui-même harceleur ou cyberharceleur tandis qu'un nombre croissant de parents redoutent également que leur enfant soit responsable d'un tel acte (37% vs. 25% en 2023, soit +12 points).
Des risques liés aux écrans sous-estimés par les jeunes, et des règles pas toujours respectées
Si le cyberharcèlement est appréhendé par parents et enfants, ces derniers semblent encore sous-estimer certains risques liés à l'usage des écrans comme celui de développer une addiction. Seulement 22% des jeunes sont soucieux de devenir accros aux écrans, alors que c'est une crainte grandissante chez leurs parents (50% vs. 43% en 2023). Cette divergence s'observe également pour l'exposition à des contenus violents (34% des jeunes vs. 47% des parents) et à l'exposition à la pornographie (27% vs. 50%). À l'inverse, les adolescents sont conscients des risques liés à la cybersécurité. 52% des adolescents se disent inquiets d'être victime d'un vol de données ou d'usurpation d'identité (vs. 36% de leurs parents).
D'autre part, les écrans semblent être devenus le principal espace de transgression des enfants. Ainsi, 1 parent sur 4 pense que son enfant ne respecte pas les règles édictées pour l'accès aux écrans et 1 enfant sur 4 confirme dissimuler une partie de son activité en ligne, pouvant rendre plus difficile l'identification de pratiques à risque. Par exemple, 64% des jeunes disent avoir déjà utilisé leur téléphone portable au lieu de dormir.
Paradoxalement, les adolescents disent jouir d'une grande autonomie dans la gestion de leurs écrans : 86% des enfants trouvent que leurs parents leur laissent assez d'autonomie dans l'accès aux écrans, un constat partagé par 80% des parents.
Une relation de confiance et de complicité forte entre parents et enfants
Bien que les parents soient globalement inquiets pour l'avenir de leurs enfants (79%), la relation qu'ils entretiennent apparait comme un grand soutien pour les adolescents. 88% d'entre eux se sentent suffisamment en confiance pour échanger avec leurs parents sur les sujets qui les préoccupent, et 92% des parents se disent aussi suffisamment à leur écoute.
La place accordée au dialogue renforce aussi les liens familiaux. 58% des parents qualifient la relation avec leur enfant de complice (+4 points) et 53% de protectrice. D'autre part, 72% des binômes parents-enfants s'accordent à dire qu'ils partagent suffisamment d'activités ensemble.
« Le harcèlement et le cyberharcèlement sont des craintes désormais ancrées et partagées par les parents et les adolescents, particulièrement entre 10 et 14 ans, quand on favorise le développement de l'autonomie. Cette appréhension s'est renforcée avec le changement dans les outils à disposition des jeunes qui créent un continuum dans les relations entre le collège et la maison où les violences peuvent se poursuivre sur les réseaux sociaux. Cependant, les efforts de prévention menés par les acteurs de l'éducation permettent de libérer la parole petit à petit. Les enfants osent maintenant alerter leur entourage familial lorsqu'ils se retrouvent dans ces situations et c'est une très bonne chose. Notre rôle est de continuer d'accompagner les familles pour sensibiliser sur ce risque majeur et contribuer ainsi à mieux protéger les enfants. » détaille Stéphane COSTE, Directeur général délégué de la MAE.
Sondage OpinionWay pour MAE, réalisé en ligne auprès d'un échantillon national de 1007 parents et 505 enfants de 12 à 18 ans, représentatif des foyers français, du 18 avril au 5 mai 2024.
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