Le corps, les sentiments, les relations : l’EVARS expliquée aux parents

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Quand on évoque « l’éducation sexuelle », beaucoup de parents pensent tout de suite aux rapports, à la contraception ou aux maladies. L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) est bien plus vaste. Elle aide chaque enfant à mieux se connaître, à vivre ses émotions et à trouver sa place dans le respect des autres. En clair, il ne s’agit pas seulement de biologie. C’est une éducation complète, progressive, qui touche à la fois 3 dimensions indissociables : le corps, le cœur et la société

Programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle : démystifions !

Programme d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle

Le champ biologique : comprendre son corps

C’est le 1er pilier. On y retrouve :

  •  l’anatomie et les différences entre filles et garçons,
  • la puberté et ses changements,
  •  la contraception, les IST et la prévention,
  • l’IVG et les droits liés à la santé,
  • la transmission de la vie.

Pourquoi c’est essentiel ? Une bonne information évite les fausses croyances. Donner des bases claires permet à l’enfant de comprendre son corps, de respecter celui des autres, et de prendre des décisions éclairées plus tard.

Certains pensent encore qu’il est impossible de tomber enceinte pendant les règles

Main à savoir
Conseils pratiques pour les parents
  • Utiliser les bons mots dès le plus jeune âge : « vulve », « pénis », « règles »…
  • Ne pas attendre l’adolescence pour en parler. Un enfant peut comprendre les notions simples dès l’école primaire.
  • Répondre aux questions avec honnêteté, même si la réponse est brève. Parfois un simple : « Tu veux que je t’explique avec un dessin ? » suffit.

Le champ psycho-affectif : grandir avec ses émotions

La deuxième dimension touche à l’intime et aux sentiments. Elle englobe :

  • l’estime de soi et la confiance,
  • la gestion des émotions,
  • l’amitié, l’amour, les coups de cœur,
  • l’orientation sexuelle et l’identité de genre,
  • les compétences sociales.

Pourquoi c’est essentiel ? Se connaître aide à mieux vivre avec les autres. Parler de ses émotions dès l’enfance permet de renforcer la confiance en soi, d’apprendre à gérer la tristesse, la colère ou la joie, de comprendre qui l’on est et ce que l’on ressent.

Main à savoir
Conseils pratiques pour les parents
  • Valoriser les émotions : dire « Tu as le droit d’être triste, amoureux ou en colère ».
  • Ouvrir la discussion dès le plus jeune âge sur l’amitié et les premiers attachements.
  • Encourager à mettre des mots simples : « J’ai peur », « Je suis content », « Je suis jaloux ».
    C’est une vraie base pour le respect des autres.
  • Favoriser l’écoute et le respect dans les relations entre frères, sœurs et amis

Le champ social : apprendre le respect des autres

La troisième dimension s’ancre dans la société et le vivre-ensemble. Elle regroupe :

  • le consentement et le droit de dire non,
  • les stéréotypes de genre,
  • la lutte contre les discriminations,
  • la prévention des violences sexuelles,
  • l’éducation aux médias et aux réseaux sociaux,
  • les lois et les valeurs collectives.

Pourquoi c’est essentiel ? L’enfant évolue dans un monde où les images circulent vite. Il doit savoir : se protéger des violences, déconstruire les idées reçues, développer son esprit critique face aux écrans, aux publicités ou à la pornographie.

Rappel :

  • À l’âge adulte, 1 femme sur 5 et 1 homme sur 13 déclarent avoir subi des violences
    sexuelles dans leur enfance (source OMS).
  • 42% des enfants de 10 à 14 ans ont déjà été exposés à des contenus pornographiques
    (source IFOP).
  • 1 ado sur 5 ne sait pas clairement ce que signifie “le consentement” (source INSERM).
  • 1 fille sur 3 de 11 à 15 ans dit avoir déjà reçu une photo à caractère sexuel sans l’avoir
    demandée (source INSERM).
Main à savoir
Conseils pratiques pour les parents
  • Discuter ensemble des contenus vus sur les écrans.
  • Nommer les stéréotypes : « Les filles ne sont pas faibles », « Les garçons n’ont pas toujours
    envie ».
  • Valoriser l’égalité et le respect des choix de chacun.
  • Exemple quotidien : si votre enfant dit « Les filles n’aiment pas le foot », profitez-en pour
    déconstruire le stéréotype en le questionnant : « est-ce que toutes les filles n’aiment pas le
    foot ? Pourquoi ? Et toi tu en penses quoi ? »

Conclusion : une éducation progressive et humaine

Tout un écosystème pour prévenir, respecter et bien grandir

L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ne se résume pas à un « cours » donné à l’école.
C’est un processus continu, mené par petites touches, au fil des années. Elle concerne le corps, les
émotions, les valeurs et le respect mutuel.

Chaque parent peut jouer un rôle. Il n’est pas nécessaire d’être expert. Les priorités sont d’écouter, d’ouvrir le dialogue et de donner des repères justes. On retiendra que chaque petite conversation est une graine plantée ! En accompagnant ainsi votre enfant, vous lui permettez de grandir avec confiance, respect et liberté de choix.

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