Comment réagir quand son enfant est victime de racket dans le milieu scolaire ?

Comment réagir quand son enfant est victime de racket dans le milieu scolaire ?

Dès la cour d'école, les enfants subissent parfois la loi du plus fort. Le racket peut survenir dans toutes les écoles, et génère un sentiment d'insécurité chez l'enfant. Comment réagir si votre fille ou votre fils est victime d'extorsion dans son établissement, et quelle attitude adopter pour lui apporter du soutien ?

Le racket : définition et solutions

Si un enfant est victime d'extorsion sur les bancs de l'école ou au collège, il a la possibilité de porter plainte et de demander le soutien de l'équipe éducative. Des sanctions sont prévues par la loi pour punir les auteurs de ces méfaits.

Le racket : l'autre nom de l'extorsion

Le racket ou l'extorsion selon le code pénal est le fait d'obtenir de quelqu'un un objet, une somme d'argent ou encore (peut-être plus rare à l'école) une information tenue secrète en ayant recours à la violence (chantage, intimidation, menace, etc.). L'auteur de cette infraction punie par la loi peut également exiger une somme d'argent à remettre plus tard et laisser un délai à sa victime pour rassembler la somme.

Même s'il est proche, le vol est différent puisqu'il s'agit d'un acte par lequel une personne prend un objet qui appartient à une autre personne, sans son accord ou son autorisation. Le vol peut se faire avec ou sans violences physiques.

Porter plainte et se référer au personnel éducatif

Un mineur victime de racket peut se rendre lui-même au commissariat ou à la gendarmerie pour déposer une main courante. Il est quand même important pour les parents de porter plainte pour protéger leur enfant et mettre un terme au racket. Ainsi, ils se portent partie civile en son nom, et peuvent obtenir des dommages-intérêts pour les violences subies. La plainte sera transmise au procureur de la République, qui l'examinera pour ouvrir éventuellement une enquête.

La simple tentative de vol ou de racket est également punie par la loi, et constitue un motif de dépôt de plainte recevable.

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Le mineur victime de racket peut demander le soutien du personnel éducatif. Il peut se confier à une ou à un enseignant ou à un surveillant pour demander conseil. Les faits relatés seront transmis au chef de l'établissement, qui aura pour mission d'avertir les services départementaux de l'éducation nationale. Toute infraction au Code pénal est punie par la loi, il est donc important de dénoncer les faits pour protéger les victimes. À partir de l'âge de 13 ans, le coupable est jugé pénalement responsable, et encourt une peine de prison.

Votre enfant est victime de racket : quelle attitude adopter ?

Si votre enfant se retrouve dans une situation où il est victime de racket, vous pouvez le conseiller sur les gestes à adopter en cas d'agression, et ouvrir le dialogue.

En cas d'agression : comment réagir ?

Donnez les clés à votre enfant pour qu'il puisse adopter les bons réflexes en cas d'agression :

  • Il est inutile de résister si l'agresseur cherche à lui extorquer un objet. L'agresseur, même si c'est un autre enfant, peut lui faire mal physiquement. Résister dans ce cas précis n'est pas une preuve de courage, bien au contraire. Le véritable courage, c'est de savoir se protéger dans des situations qu'on ne peut pas maîtriser.
  • Ne pas s'enfuir, ne pas crier : dans la panique, si on crie à l'aide, c'est surtout une attitude qui risque d'énerver le racketteur et de le rendre davantage violent, tout comme la fuite.
  • Chercher à identifier l'agresseur : être attentif au physique, à l'âge, au sexe ou encore à la taille de l'agresseur. Est-ce un camarade d'école ? Un collégien ou un lycéen d'un autre établissement ? Une personne extérieure qui agit à la sortie de l'école ?

Engager le dialogue

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Il est important de rassurer un enfant qui se sent en insécurité, et d'engager le dialogue. Plus il se sent en confiance, plus il s'ouvrira sur ce qu'il vit à l'école. Les parents sont responsables du bien-être de leur enfant, et peuvent le protéger en prenant les mesures nécessaires pour que le harcèlement s'arrête.

Ouvrir le dialogue avec l'équipe scolaire est un bon moyen pour informer et empêcher d'autres extorsions à l'école. Avec l'équipe pédagogique, les parents peuvent ainsi trouver l'auteur des faits, afin que des mesures soient prises à son encontre : changement de classe, sanctions plus sévères, etc. Les parents peuvent également parler à l'entourage de leur enfant pour récolter des témoignages. Il est possible que d'autres camarades de classe soient dans la même situation, ou aient des éléments à fournir sur les agresseurs.

L'essentiel reste que l'enfant qui subit un vol par extorsion ne se sente pas seul, et qu'il sache qu'en tant que parent, vous le soutenez et vous l'accompagnez dans cette épreuve.

À retenir

  • Le racket est une infraction punie par la loi, à ne pas prendre à la légère, car les répercussions peuvent être importantes pour la victime.
  • Le dialogue est essentiel pour prévenir le racket et pour le repérer.
  • Le chef d'établissement mis au courant d'une situation de racket concernant ses élèves se charge de contacter les services départementaux de l'Éducation nationale.
  • Prenez le temps de sensibiliser votre enfant au racket et de lui expliquer comment réagir s'il en est victime, ou s'il connaît un camarade concerné.
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