Réussir le premier emménagement de son enfant

Bien choisir son quartier

En colocation ou en solo, le choix du quartier est primordial. Il doit être bien desservi par les transports en commun, surtout si votre enfant n'a pas de voiture, et doit disposer de commerces de proximité indispensables (épicerie, boulangerie, laverie, etc.).

N'hésitez pas à vous éloigner un peu des quartiers les plus recherchés et centraux pour envisager des options moins chères et des surfaces plus grandes. Pour vous, il s'agit de trouver le meilleur compromis entre les besoins et envies de votre enfant et votre budget.

Sachez que nombre d'organismes existent pour vous informer et vous accompagner dans votre recherche de logement, comme, par exemple l'Union nationale des comités locaux pour le logement autonome des jeunes (UNCLLAJ).

Colocation ou logement indépendant ?

Cohabiter avec ses amis, des étudiants inconnus, partager l'expérience de la colocation chez des seniors, ou tout simplement prendre son envol en solo dans un studio ou un logement universitaire, il n'est jamais facile de choisir la bonne formule adaptée à ses critères.

Aidez votre enfant à lister ses préférences et ses priorités : un environnement calme, un nombre d'heures de sommeil minimum, le partage des repas et des frais... Car rien n'est pire que de partager un lieu avec des personnes qui n'ont rien en commun avec vous.

Dans le cas de figure où votre enfant souhaite s'installer en colocation avec des amis proches, il doit se poser... les mêmes questions que pour de parfaits inconnus ! Il est indispensable de définir les règles dès le départ et de bien communiquer sur ses attentes, son rythme, son cadre de vie idéal. Il sera plus difficile, une fois installés, d'aborder les sujets désagréables, comme par exemple le nettoyage des pièces communes, ou le paiement de certaines factures, par crainte de se fâcher.

Si votre enfant souhaite prendre son indépendance en solo, il devra faire face seul à des responsabilités comme la gestion des tâches et des finances. Il sera alors beaucoup plus autonome dans sa vie quotidienne.
Qu'importe l'option qui le séduira le plus, rappelez à votre enfant qu'il doit effectuer un choix qu'il n'aura pas à regretter par la suite.

Bien gérer son budget

Votre enfant entre dans la vraie vie et va devoir désormais gérer son budget. Le loyer sera sa dépense la plus importante, mais il va devoir faire face à bien d'autres frais. Aidez-le à identifier et à calculer toutes ses nouvelles dépenses : taxe d'habitation, redevance audiovisuelle, factures d'eau, de gaz et d'électricité, assurance habitation. Cette dernière est obligatoire et le propriétaire peut vous demander à tout moment un justificatif.

Si votre enfant est en colocation, veillez à ce que les frais soient répartis équitablement, les courses, les factures d'Internet, etc. L'avantage principal de la colocation est la mutualisation des dépenses. Encore faut-il qu'elle soit discutée, approuvée, rigoureuse et juste. Sinon, elle peut devenir source de conflits... Dans tous les cas, rappelez à votre enfant de garder son sens de l'humour : cela facilitera grandement sa vie au quotidien avec les autres.

À prévoir également, un petit budget d'aménagement pour personnaliser sa chambre dans l'appartement commun ou son studio. Mais il existe aujourd'hui une multitude de solutions pour chiner du mobilier à petit prix... Important, renseignez-vous auprès de la CAF ou d'autres organismes sur les aides au logement qui peuvent apporter un complément de revenu non négligeable.

Petites erreurs à éviter

Que votre enfant se décide pour un logement en solo ou en colocation, validez quelques points clés avant de vous engager. Visitez toujours scrupuleusement l'appartement avant de parapher tout document ou de fournir un chèque de caution. Ne versez pas d'argent avant d'avoir obtenu un engagement écrit de la part du propriétaire ou du professionnel.

Attention à bien signer un bail de location et surtout pas de sous-location. Ce dernier n'aurait aucune valeur : il peut être établi sans l'accord du propriétaire, ne donne droit ni à un bail, ni à une quittance. Il vous prive donc d'accès à toute aide au logement et à tout recours en cas de litige.

Dans le cadre d'une colocation, demandez plutôt à faire établir un bail personnel pour une partie de l'appartement. Les droits et les devoirs envers le bailleur sont alors individuels et vous ne réglez que la part du logement de votre enfant. Cela facilitera la gestion du dépôt de garantie, de la solidarité entre les colocataires et leur garant et permettra de trouver plus aisément un remplaçant plus tard.

Une fois les clefs de son nouveau " chez lui " en poche, votre enfant s'élancera dans la vie. Loin de vous et sans vous... Enfin, c'est ce que pensent tous les parents. Car cette nouvelle indépendance permet de tisser d'autres liens, tout aussi enrichissants, avec vos enfants, de mettre en place une relation d'adulte à adulte, basée sur la confiance, l'échange et le partage des responsabilités.