Sommaire
- Qu’est-ce qu’un trouble dys ?
- Les différents types de troubles dys
- Comment identifier un trouble dys chez l’enfant ?
- La prise en charge et les traitements disponibles
- Accompagner un enfant dys au quotidien
- Les dispositifs d’aide scolaire pour les enfants dys
- Les parents ne sont pas seuls : de nombreuses solutions existent
L’essentiel à retenir sur les troubles DYS chez l’enfant
- Fréquents : 6 à 8 % des enfants sont concernés
- Précoces : ils apparaissent dès la maternelle ou le primaire
- Variés : lecture, écriture, langage, calcul ou coordination peuvent être touchés
- Repérables : les signes changent selon l’âge (retard de langage, lenteur en lecture, écriture illisible, difficultés en calcul)
- Évalués : le diagnostic repose sur des bilans spécialisés (orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, neuropsychologie)
- Accompagnés : rééducations, dispositifs scolaires (PAP, PPS, AESH) et soutien des proches favorisent l’épanouissement
- Solidaires : les parents ne sont pas seuls, associations, enseignants et médecins proposent écoute et solutions
Qu’est-ce qu’un trouble dys ?
Les troubles dys regroupent plusieurs troubles spécifiques des apprentissages. Ils apparaissent dès l’enfance et persistent souvent à l’âge adulte. Ils sont reconnus comme des troubles neurodéveloppementaux. Ils entraînent des difficultés dans la lecture, l’écriture, le langage ou le calcul.
Ces difficultés sont durables, malgré les efforts fournis par l’enfant. Elles nécessitent un accompagnement pédagogique et thérapeutique spécifique.
Les différents types de troubles dys
La dyslexie
La dyslexie est le trouble dys le plus connu. Elle se traduit par des difficultés en lecture et en écriture.
Un enfant dyslexique lit lentement et commet des erreurs fréquentes. Il peut inverser des lettres ou confondre des sons proches.
La dyslexie entraîne souvent une fatigue importante lors des devoirs. Elle demande un suivi orthophonique régulier.
La dysorthographie
La dysorthographie touche l’orthographe et la transcription des mots. Elle accompagne souvent la dyslexie mais peut aussi exister seule.
L’enfant écrit avec beaucoup de fautes et oublie des lettres. La grammaire et la conjugaison sont difficiles à acquérir.
Des aménagements scolaires permettent de réduire la pénalisation.
La dysgraphie
La dysgraphie concerne le geste d’écriture.
L’enfant écrit lentement et de manière illisible. L’acte d’écrire devient douloureux et décourageant.
L’utilisation d’un clavier peut compenser ces difficultés. Des séances de psychomotricité apportent souvent une aide précieuse.
La dyscalculie
La dyscalculie touche les compétences en mathématiques.
L’enfant peine à comprendre les chiffres et les opérations. Il confond les signes et échoue dans les calculs mentaux. La logique mathématique reste très complexe à acquérir.
Un accompagnement spécialisé est nécessaire pour progresser.
La dyspraxie
La dyspraxie est un trouble de la coordination motrice.
L’enfant rencontre des difficultés dans les gestes quotidiens. S’habiller, découper ou écrire devient un défi permanent.
La dyspraxie entraîne aussi une lenteur dans les apprentissages. Un ergothérapeute aide l’enfant à développer des stratégies de compensation.
La dysphasie
La dysphasie touche le langage oral.
Elle se traduit par un vocabulaire limité et des phrases incomplètes. La compréhension orale peut aussi être altérée. L’enfant éprouve des difficultés à s’exprimer clairement.
Un suivi orthophonique intensif est indispensable.
À noter que d’autres troubles du langage, tels que le bégaiement, peuvent également affecter la communication de l’enfant et requièrent une attention spécifique.
Comment identifier un trouble dys chez l’enfant ?
Les troubles dys se révèlent souvent dès la maternelle ou le primaire. Certains signes doivent alerter les parents et enseignants.
Un enfant qui lit très lentement peut être dyslexique. Un enfant qui confond les chiffres peut présenter une dyscalculie. Des difficultés persistantes en écriture peuvent signaler une dysgraphie. Un retard de langage doit aussi être pris au sérieux.
Les signes d’alerte selon l’âge
Maternelle (3 à 5 ans)
- Retard de langage ou vocabulaire très limité
- Difficultés à prononcer certains sons
- Mauvaise mémorisation des comptines ou prénoms
- Problèmes pour coordonner ses gestes (s’habiller, découper, dessiner)
- Faible attention lors des activités de groupe
Début de primaire (6 à 8 ans)
- Difficultés importantes pour apprendre à lire
- Lecture très lente avec de nombreuses erreurs
- Mauvaise compréhension de consignes simples
- Écriture illisible ou extrêmement lente
- Confusions fréquentes entre les chiffres ou les lettres
- Difficultés persistantes à mémoriser les tables de calcul
Milieu et fin de primaire (9 à 11 ans)
- Lecture laborieuse malgré l’entraînement quotidien
- Énormes difficultés en orthographe malgré les corrections répétées
- Persistance de fautes grammaticales simples
- Problèmes en calcul mental et en logique mathématique
- Grande lenteur dans la réalisation des devoirs
- Perte de confiance et découragement face aux apprentissages
Rôles des parents, enseignants et professionnel de santé
Les parents observent au quotidien : langage, acquisition du code écrit, coordination dans la vie à la maison, les repas, les jeux.
Les enseignants repèrent les difficultés lors des apprentissages : lecture, écriture, calcul, attention en classe.
Le médecin (médecin généraliste, pédiatre, psychiatre de l’enfant) dirige vers un bilan complet si besoin.
Des professionnels spécialisés (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, neuropsychologue) effectuent des tests spécifiques pour un diagnostic scientifique fiable.
Le diagnostic médical
Seul un diagnostic spécialisé peut confirmer un trouble dys. Il repose sur des bilans réalisés par des orthophonistes et psychologues.
Des médecins spécialisés en neurodéveloppement participent aussi au diagnostic.
Un dépistage précoce augmente les chances de réussite scolaire.
La prise en charge et les traitements disponibles
Il n’existe pas de médicament pour guérir les troubles dys. La prise en charge repose sur des rééducations spécialisées.
Les professionnels impliqués
- Orthophoniste (langage écrit et oral)
- Psychomotricien (coordination, motricité)
- Ergothérapeute (gestes, écriture)
- Neuropsychologue (fonctions cognitives, attention, mémoire)
- Médecin spécialiste en TSLA ou neurodéveloppement (référence scientifique, orientation médicale)
L’importance de la précocité
Plus la prise en charge est mise en place tôt, plus elle est efficace. Un enfant suivi dès le primaire progresse plus rapidement.
Un soutien adapté et précoce joue également un rôle clé pour maintenir la motivation et éviter le décrochage scolaire chez les élèves dys.
Accompagner un enfant dys au quotidien
Le rôle des parents
Les parents jouent un rôle essentiel dans la réussite de leur enfant. Même si le quotidien peut sembler difficile, chaque petit progrès compte. Valoriser ces réussites, c’est nourrir la confiance et renforcer la motivation. Rappelez-vous : les troubles dys ne définissent pas l’intelligence de votre enfant. Avec le bon accompagnement, il pourra développer ses propres stratégies et trouver sa place, à l’école comme dans la vie.
Les parents doivent encourager leur enfant sans le stigmatiser. Un climat bienveillant renforce la confiance en soi.
Il est important de valoriser les réussites, même petites. L’utilisation d’outils adaptés rend également le quotidien plus facile.
L’ordinateur peut remplacer l’écriture manuelle en cas de dysgraphie. Il existe des applications éducatives qui offrent des exercices ludiques et adaptés.
Les devoirs et l’organisation
Les devoirs doivent être adaptés en durée et en méthode.
- Il vaut mieux privilégier des séances courtes et régulières.
- Des supports visuels facilitent la mémorisation.
- Un emploi du temps clair sécurise l’enfant.
- L’aide d’un parent ou d’un tuteur reste souvent nécessaire.
La relation avec l’école
La communication régulière avec les enseignants est indispensable. Les familles doivent informer l’école du diagnostic de leur enfant. Cela permet de mettre en place rapidement les dispositifs adaptés.
En cas de mal-être persistant ou de refus d’aller en classe, il est important d’en parler avec des professionnels : cela peut être le signe d’une phobie scolaire, souvent liée à un stress accumulé chez les élèves dys.
Les dispositifs d’aide scolaire pour les enfants dys
Le PAP
Le « plan d’accompagnement personnalisé » s’adresse aux enfants dys. Il prévoit des adaptations pédagogiques comme du temps supplémentaire.
Il permet aussi l’utilisation de matériel numérique adapté.
Le PPS
Le « projet personnalisé de scolarisation » concerne les enfants handicapés. Il est mis en place avec l’aide de la MDPH.
Il permet un suivi renforcé et la présence éventuelle d’un AESH.
Les AESH
Les « accompagnants d’élèves en situation de handicap » aident au quotidien. Ils soutiennent l’enfant dans ses apprentissages et son organisation.
Les associations et collectivités
De nombreuses associations accompagnent les familles. Elles offrent écoute, conseils et soutien psychologique.
Certaines collectivités financent aussi du matériel pédagogique adapté.
Conseils pratiques pour les parents
- Observez attentivement les difficultés persistantes de votre enfant,
- Consultez rapidement un spécialiste en cas de doute,
- Les points forts et les réussites quotidiennes,
- Favorisez des méthodes ludiques d’apprentissage,
- Maintenez un lien régulier avec les enseignants,
- Rejoignez des associations pour partager votre expérience.
Les parents ne sont pas seuls : de nombreuses solutions existent
Les troubles dys ne doivent pas être vécus comme une fatalité.
Parents et enfants disposent aujourd’hui de nombreuses ressources.
Médecins, orthophonistes, psychomotriciens et enseignants apportent leur soutien. Les associations de familles offrent aussi écoute et conseils pratiques.
Les dispositifs scolaires garantissent des aménagements adaptés. Avec un accompagnement personnalisé, chaque enfant peut progresser.
Les parents ne sont donc jamais seuls face à ces difficultés. Ensemble, familles et professionnels construisent des parcours de progression et d’épanouissement.
FAQ
Les troubles dys disparaissent-ils avec l’âge ?
Non, ils persistent souvent à l’âge adulte, mais des stratégies de compensation existent.
Quand consulter un médecin ou un orthophoniste ?
Dès que des difficultés spécifiques persistent (langage, lecture, écriture, coordination).
Le TDAH est-il un trouble dys ?
Non, mais il est souvent associé et complique la scolarité.
Les troubles dys sont-ils reconnus comme un handicap en France ?
Oui, via la MDPH, permettant d’obtenir des aménagements scolaires.
MAE est associé à Poppins depuis 2021, start-up spécialisée en rééducation numérique des troubles DYS.
Ce partenariat vise à accompagner les familles d’enfants DYS (dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques, etc.) en leur donnant accès à des outils ludiques et des espaces d’échange dédiés.
À travers cette collaboration, la MAE renforce son engagement pour une éducation inclusive, en soutenant les initiatives qui facilitent le parcours scolaire et le développement des enfants concernés.
