Humidité dans la maison : causes, solutions et assurances

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Ah, cette drôle d’odeur de moisi en rentrant chez soi… Ou ce mur qui commence à cloquer derrière le canapé. Si vous avez déjà surpris une trace suspecte au plafond ou senti un air un peu trop chargé dans la salle de bain, vous n’êtes pas seul. Souvent causée par une ventilation insuffisante, une condensation répétée, une infiltration ou des fuites invisibles, l’humidité excessive s’installe discrètement… jusqu’au jour où un mur qui s’effrite ou une fenêtre embuée devient un vrai problème. Dans ce guide, nous allons vous aider à identifier les signes d’un air trop humide, comprendre les causes, découvrir des solutions concrètes pour agir et faire le point sur les prises en charge possibles par votre assurance habitation.

L’humidité dans la maison : de quoi parle-t-on exactement ?

L’humidité est un phénomène naturel, omniprésent dans l’air ambiant, qui devient problématique dès lors que son taux dépasse un certain seuil. Dans une maison, il est normal que l’air intérieur contienne une part d’eau, notamment sous forme de vapeur. Ce qu’il faut surveiller, c’est sa concentration, c’est-à-dire le taux d’humidité relative.

Idéalement, le taux d’humidité dans un espace de vie doit se situer entre 40 et 60 %. En dessous de 30 %, l’air trop sec peut irriter les voies respiratoires, dessécher la peau ou fragiliser certains matériaux. Mais au-delà de 60 %, l’humidité excessive favorise l’apparition de moisissures, de champignons, de salpêtre et détériore le papier peint, les plafonds et parfois même les fondations de l’habitation.

En hiver, lorsque l’on chauffe sans suffisamment ventiler, le point de rosée peut être atteint rapidement. La condensation se forme alors sur les fenêtres, les murs froids ou les angles mal isolés. Ce déséquilibre hygrométrique est renforcé par les activités quotidiennes (prendre une douche, cuisiner, faire sécher du linge à l’intérieur…) qui augmentent la teneur en eau de l’air.

Un air humide n’est pas seulement inconfortable, il peut aussi affecter votre santé. Fatigue, maux de tête, allergies, troubles respiratoires, voire crises d’asthme chez les plus jeunes, l’impact est autant physique que matériel.

D’où vient l’humidité dans une maison ?

L’humidité intérieure n’apparaît jamais sans raison. Elle résulte toujours d’un déséquilibre entre la teneur en eau de l’air et la capacité du logement à évacuer cette humidité naturellement. Selon l’origine du phénomène, les solutions ne seront pas les mêmes.

Condensation : quand l’air se transforme en gouttelettes

La condensation est sans doute la cause la plus fréquente d’humidité dans une maison. Elle survient lorsque l’air chaud et chargé de vapeur d’eau entre en contact avec une surface froide (fenêtres, murs extérieurs, plafonds mal isolés…). Résultat ? Des gouttelettes se forment, humidifient les surfaces et à terme, les moisissures apparaissent.

Condensation et humidité

Ce phénomène touche particulièrement les salles de bain, les cuisines ou les buanderies, là où l’on produit beaucoup de vapeur. Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) en bon état ou une aération quotidienne aident à en limiter les effets.

Remontées capillaires : l’humidité qui vient du sol

Lorsqu’un mur aspire l’eau contenue dans le sol, on parle de remontées capillaires. Ce type d’humidité ascensionnelle est lié à une absence de barrière d’étanchéité ou à une dégradation de l’isolation du bas des murs. L’eau remonte alors lentement, imbibant les matériaux de construction, le plâtre et les enduits.

Les signes sont visibles : peinture qui cloque, papier peint décollé, auréoles au bas des murs, odeur de moisi. Un diagnostic professionnel est souvent nécessaire pour évaluer l’étendue du problème et envisager un traitement durable (injection de résine, drainage périphérique…).

Infiltrations : quand l’extérieur s’invite à l’intérieur

Une infiltration d’eau survient lorsqu’un élément extérieur du bâtiment n’assure plus son rôle protecteur (toiture abîmée, joints de fenêtres défectueux, gouttières bouchées, façade poreuse…). L’eau de pluie s’infiltre alors dans les murs, entraînant une humidité localisée, parfois très importante.

Ce type de détérioration peut être progressif ou soudain. Il est indispensable d’agir vite, car il peut être pris en charge par l’assurance habitation en cas de dégât accidentel, à condition que les entretiens réguliers aient bien été réalisés.

Pièces à risque : attention à la configuration du logement

Certaines pièces sont plus propices à l’accumulation d’humidité. C’est notamment le cas de la salle de bain, bien sûr, mais aussi de la cuisine, de la cave, du garage et du vide sanitaire. Ces espaces, souvent mal ventilés ou peu chauffés, favorisent l’humidité excessive.

Il est conseillé d’installer une VMC adaptée, de maintenir une température constante et d’aérer régulièrement, même en hiver. Le simple fait de sécher son linge dans une pièce fermée peut faire grimper le taux d’humidité de façon spectaculaire en moins de 30 minutes.

Les bons réflexes pour en venir à bout

Quand l’humidité s’installe dans un logement, il est rare qu’elle disparaisse d’elle-même. Plus on agit vite, plus on limite les dégâts, les travaux et les risques pour la santé. Voici une série de gestes simples et de solutions concrètes à adopter, quel que soit le niveau d’humidité constaté.

Faire un diagnostic

Avant toute chose, il faut mesurer le taux d’humidité à l’aide d’un hygromètre. C’est l’outil le plus efficace pour contrôler l’air intérieur. Il vous indique si vous êtes dans la zone de confort (entre 40 et 60 % d’hygrométrie) ou si une humidité excessive est bien présente dans une pièce.

En cas de doute, ou si les signes visibles (taches, moisissures, odeurs, murs humides) sont déjà installés, faites appel à un professionnel de l’humidité. Il pourra établir un diagnostic précis, identifier la cause principale (remontée capillaire, infiltration, condensation…) et proposer un traitement adapté.

Aérer, ventiler, renouveler l’air… chaque jour

La ventilation est le premier rempart contre l’humidité dans votre maison. Même en hiver, il est indispensable d’aérer au moins 10 minutes par jour chaque pièce, surtout les zones à risque comme la salle de bain, la cuisine ou la chambre.

Ouvrir ses fenêtres

Si votre système de ventilation est ancien, un remplacement par une VMC simple flux, ou mieux, une VMC double flux, peut améliorer considérablement la qualité de l’air intérieur et réguler l’hygrométrie. Pensez aussi à dégager les bouches d’aération, à vérifier le bon flux d’air et à éviter de boucher les grilles situées en haut et en bas des fenêtres ou des portes.

Agir sur les causes… pas seulement sur les effets

Certains produits comme le gros sel, les déshumidificateurs électriques ou les absorbeurs chimiques peuvent aider ponctuellement à évacuer l’humidité d’une pièce humide, mais ne règlent pas la cause. Si le problème d’humidité est lié à une mauvaise isolation, des travaux plus lourds seront parfois nécessaires (pose d’un pare-vapeur, renforcement de l’isolation thermique, drainage du sol ou étanchéification des murs extérieurs).

Dans le cas des remontées capillaires, il est possible d’injecter une barrière hydrophobe dans les murs pour bloquer la remontée de l’eau depuis le sol. Ce type de traitement demande l’intervention d’un spécialiste, mais les résultats sont durables.

Assurance habitation : que couvre-t-elle en cas d’humidité ?

Lorsque l’on constate un mur humide, une tache suspecte au plafond ou un sol qui se déforme, la première question qui vient à l’esprit est “Est-ce que mon assurance peut intervenir ?” Et la réponse dépend de l’origine du problème.

Ce que couvre généralement une assurance habitation

La majorité des contrats, y compris l’assurance habitation étudiant, prennent en charge les dégâts liés à un sinistre accidentel (fuite soudaine, rupture de canalisation, dégât des eaux, infiltration brutale suite à une tempête ou un événement climatique reconnu).

Dans ce cadre, les dommages causés par l’eau à vos murs, plafonds, sols, voire meubles ou appareils électriques, peuvent être indemnisés, à condition que le problème soit déclaré rapidement et que les conditions générales du contrat soient respectées.

Ce qui n’est pas couvert

Si l’humidité est liée à une dégradation lente, à un entretien insuffisant, ou à une mauvaise ventilation, elle sera généralement exclue des garanties. C’est le cas, par exemple, d’une condensation chronique, de moisissures dues à un linge séché dans une pièce mal aérée ou d’un problème d’isolation jamais traité.

Autrement dit, l’humidité due à l’usure du temps n’est pas considérée comme un sinistre soudain, mais comme un phénomène évitable… d’où l’importance de prendre les bonnes habitudes dès les premiers signes.

Quelles démarches en cas de dégât ?

Si vous êtes victime d’un dégât soudain lié à l’humidité (infiltration de toiture, rupture de tuyau, etc.), il est conseillé de prévenir votre assurance dans les 5 jours ouvrés. Documentez bien le constat (photos, date, origine supposée, état des pièces touchées, valeur des biens détériorés…).

Chez la MAE, certains contrats incluent même une intervention d’urgence d’un professionnel, dès les premières heures suivant le sinistre. Un vrai coup de pouce pour limiter l’étendue des dégâts.

L’humidité dans une maison n’est pas une fatalité. Avec les bons réflexes, un peu de surveillance et si besoin, l’appui d’un professionnel, il est tout à fait possible de retrouver un logement sain et confortable. Et si un incident survient, pensez à faire jouer votre assurance habitation !

Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et ne remplacent en aucun cas les conditions générales de votre contrat, qui seules font foi.

À propos de l’auteur
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Camille L.

Experte assurance

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