Mieux connaître vos droits vous aide à organiser votre temps, à faire les bons choix et à avancer sereinement dans vos études.
Voici un guide complet pour vous accompagner dans la conciliation entre emploi étudiant et parcours académique, en toute confiance.
Vos obligations et celles de votre employeur
Un job étudiant repose sur un contrat de confiance réciproque. Employeur et salarié ont chacun des droits, mais aussi des devoirs.
Même si vous travaillez à temps partiel ou pour une durée limitée, vos droits sont les mêmes que ceux de tout autre salarié : salaire minimum, protection sociale, congés, sécurité, respect du contrat…
Connaître ces obligations permet de mieux comprendre la relation de travail et d’éviter les incompréhensions.
Les obligations de votre employeur
Votre employeur doit :
- Vous rémunérer correctement, vous confier un travail adapté à votre poste et vous fournir les moyens nécessaires pour l’effectuer ;
- Garantir un cadre de travail sûr, en veillant à votre santé, votre sécurité et à la prévention des risques ;
- Respecter vos droits, notamment les horaires, les missions prévues au contrat et vos libertés individuelles et collectives.
Un contrat étudiant n’est pas un « contrat au rabais » : vous bénéficiez des mêmes protections que tout salarié, même si vous travaillez quelques heures par semaine.
Vos obligations en tant qu’étudiant salarié
En tant qu’étudiant salarié, vous devez :
- Respecter votre contrat de travail, les règles internes de l’entreprise et les consignes données par votre employeur ;
- Adopter un comportement professionnel, en accomplissant vos missions avec sérieux et en évitant tout ce qui pourrait nuire à votre employeur, même en dehors du travail.
L’expérience d’un job étudiant est souvent une première immersion dans le monde du travail : c’est aussi l’occasion d’apprendre les codes professionnels et de développer son sens des responsabilités.
Pensez aussi à vérifier que vous disposez d’une assurance adaptée à votre situation d’étudiant salarié (responsabilité civile, accidents, litiges…). Certaines formules, comme l’assurance étudiante MAE, couvrent ces besoins selon les conditions de votre contrat.
Les différents types de contrats de travail
Chaque job étudiant repose sur un contrat. Le connaître, c’est la première étape pour faire valoir vos droits.
Le CDI – Contrat à durée indéterminée
- Pas de limite de temps.
- Convient à un emploi régulier (ex. : assistant de vie scolaire, vendeur à temps partiel).
- Rupture possible par démission, licenciement ou rupture conventionnelle.
Conseil : si vous êtes étudiant, veillez à inclure dans le CDI des horaires flexibles ou modulables selon vos semestres.
Le CDD – Contrat à durée déterminée
- Contrat obligatoirement écrit, limité dans le temps (maximum 18 mois, renouvelable 2 fois).
- Prévoit une période d’essai et un terme clair.
- Indemnité de fin de contrat : 10 % du salaire brut total, sauf exceptions (saisonnier, poursuite d’études, CDI proposé).
Bon à savoir : l’employeur a 48h pour fournir le contrat écrit.
Le CDD saisonnier
- Légalement réservé aux activités cycliques (tourisme, hôtellerie, vendanges…).
- Pas d’indemnité de précarité, mais des droits équivalents à un CDD classique.
- Idéal pour les vacances d’été ou périodes de congé universitaire.
L’intérim
- Vous travaillez via une agence d’intérim pour une entreprise « utilisatrice ».
- L’agence reste votre employeur.
- Vous bénéficiez de la même rémunération et des mêmes droits que les salariés permanents + une indemnité de fin de mission.
Le contrat à temps partiel
- Contrat obligatoirement écrit
- Durée inférieure à 35 h/semaine.
- Pour les étudiants de moins de 26 ans, le seuil minimum de 24 h n’est pas obligatoire.
- Le contrat doit mentionner la répartition des heures hebdomadaires.
Les contrats d’alternance : apprentissage et professionnalisation
L’alternance n’est pas un simple job étudiant, mais elle reste un excellent moyen d’allier études et rémunération.
Le contrat d’apprentissage
- Réservé aux jeunes de 16 à 30 ans, il prépare un diplôme d’État ou un titre reconnu.
- L’alternant est salarié à part entière, sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage.
- Durée : de 6 mois à 3 ans.
- Rémunération : entre 27 % et 100 % du Smic selon âge et année d’étude.
- Ouvre droit à la protection sociale, aux congés payés et à la retraite.
Conseil : vérifiez que votre employeur est bien enregistré auprès d’un organisme de formation et que votre contrat mentionne le diplôme préparé.
Le contrat de professionnalisation
- S’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans pour compléter leur formation, ou demandeurs d’emploi âgés d’au moins 26 ans.
- Objectif : obtenir une qualification reconnue (titre, diplôme, certificat).
- Combine formation (15 à 25 % du temps) et emploi en entreprise.
- Rémunération entre 55 % et 100 % du Smic selon l’âge et le niveau d’études.
- L’employeur doit garantir un tuteur pour le suivi du salarié.
Conseil : exigez un calendrier clair entre périodes en entreprise et formation pour éviter les conflits de planning.
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Le salaire : Smic, bulletin de paie, impôts et bourse
Le Smic
Depuis novembre 2024, le Smic horaire est fixé à 11,88 € brut, soit environ 9,40 € net.
Les mineurs perçoivent 80 % (avant 17 ans) ou 90 % (avant 18 ans) du Smic.
Le bulletin de paie
- Votre nom et poste.
- Les heures travaillées.
- Le salaire brut et net.
- Les cotisations sociales (santé, chômage, retraite).
Impôts et bourse
- Vos revenus sont exonérés d’impôt si vous avez moins de 26 ans et ne dépassez pas l’équivalent de 3 mois de SMIC sur l’année (5 318 € pour les revenus de 2024).
- Ces revenus n’affectent pas le calcul de votre bourse sur critères sociaux, à condition de respecter l’assiduité aux cours.
Le temps de travail et les congés
- La durée légale moyenne est de 35 h par semaine.
- Les conventions peuvent prévoir des durées de travail supérieures à 35 h.
- La durée de travail ne doit pas dépasser 44 h en moyenne sur 12 semaines consécutives.
- Le repos est de 11 h consécutives par jour et 24 h consécutives chaque semaine.
- À partir de 18 ans, les étudiants sont soumis aux mêmes règles que les autres salariés.
Cela signifie qu’ils bénéficient des majorations prévues pour les heures supplémentaires : +50 % pour les heures effectuées en semaine (du lundi au samedi) et le double de leur salaire horaire pour celles travaillées le dimanche ou les jours fériés.
- Chaque salarié acquiert 2,5 jours ouvrables de congés payés par mois travaillé, soit environ cinq semaines par an. Vous pouvez également demander des congés sans solde, notamment pour préparer vos examens ou faire face à une situation personnelle, sous réserve de l’accord de votre employeur.
- Les contrats d’apprentissage prévoient un congé pour les révisions de manière automatique et rémunérée, les autres reposent sur la négociation ou l’accord interne de l’employeur.
La période d’essai, la démission et la fin de contrat
Période d’essai
- Permet à l’employeur de tester vos compétences et à vous d’évaluer le poste.
- Durée : jusqu’à 2 semaines pour un CDD de 6 mois ou moins, 1 mois pour un CDD plus long, et de 2 à 4 mois, renouvelables, pour un CDI.
Démission
- Vous pouvez démissionner à tout moment, mais un préavis est obligatoire. Sa durée dépend le plus souvent de la convention collective ou de l’accord d’entreprise, ainsi que de votre classification (employé, agent de maîtrise, cadre) et de votre ancienneté dans l’entreprise.
- La démission doit être écrite et datée pour éviter toute contestation.
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Licenciement
Un licenciement peut survenir pour deux grandes raisons :
- Économiques (difficultés financières, suppression de poste, réorganisation).
- Personnelles (comportement fautif, absences répétées, insuffisance professionnelle…).
Avant toute rupture, l’employeur doit respecter une procédure légale :
- Vous convoquer à un entretien préalable,
- Vous notifier le licenciement par écrit,
- Respecter un préavis, sauf en cas de faute grave ou lourde.
Le + MAE
Avec l’assurance habitation étudiant MAE, vous bénéficiez aussi d’un accès illimité à un service téléphonique d’informations juridiques.
En cas de question ou de litige lié à votre emploi, votre logement ou votre vie quotidienne, des juristes spécialisés sont disponibles pour vous informer et vous accompagner dans vos démarches.
Fin de contrat
L’employeur doit vous remettre :
- Un certificat de travail,
- Une attestation France Travail,
- Un solde de tout compte.
Vos droits chômage et retraite
Pour percevoir l’allocation chômage (ARE), un étudiant doit remplir les mêmes conditions qu’un salarié classique, mais aussi prouver qu’il est réellement disponible pour travailler.
Concrètement, cela signifie que ses études ne doivent pas dépasser 40 heures par semaine et que l’emploi recherché doit être compatible avec son emploi du temps.
En résumé, un étudiant ne peut prétendre au chômage que s’il est en mesure d’exercer une activité professionnelle de façon réaliste.
Concrètement, cela signifie que ses études ne doivent pas dépasser 40 heures par semaine et que l’emploi recherché doit être compatible avec son emploi du temps.
En résumé, un étudiant ne peut prétendre au chômage que s’il est en mesure d’exercer une activité professionnelle de façon réaliste.
Faire valoir ses droits en cas de litige
Inspection du travail (DREETS) : Pour tout problème lié au contrat, au salaire, au temps de travail ou à la sécurité.
Défenseur des droits : En cas de discrimination, de harcèlement ou d’atteinte à vos libertés.
Points-Justice et CDAD : Permanences gratuites où des juristes peuvent vous informer et vous aider à rédiger vos démarches.
Associations étudiantes et syndicats : Souvent présents sur les campus, ils peuvent vous orienter ou intervenir en cas de litige.
Votre assureur, si votre contrat comprend une assistance juridique. Il peut vous mettre en relation avec des juristes spécialisés pour vous informer sur vos droits, vous guider dans vos démarches et vous aider à réagir efficacement en cas de litige.
Bon à savoir : : C’est notamment le cas de l’assurance habitation étudiante MAE, qui inclut un accès illimité à un service d’informations juridiques dédié aux étudiants.
En résumé
Travailler pendant ses études est une expérience formatrice qui permet de gagner en autonomie, mais elle demande aussi de connaître ses droits pour éviter les mauvaises surprises.
En étant bien informé, vous pouvez trouver le bon équilibre entre emploi et réussite universitaire, tout en construisant dès maintenant vos premiers droits sociaux.
Et n’oubliez pas : en cas de doute ou de question, il existe toujours des interlocuteurs fiables pour vous accompagner, que ce soit les services publics, les associations étudiantes ou votre assureur.
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et ne remplacent en aucun cas les conditions générales de votre contrat, qui seules font foi.