Influenceur, un métier d'avenir ?

Influenceur, un métier d'avenir ?

Norman, Enjoyphoenix, PewDiePie, Squeezie, Swan et Neo, ou encore Léa Elui... Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais vos enfants les connaissent à coup sûr. Ils sont influenceurs. Portrait d'un métier pas comme les autres !

Être influenceur, qu'est-ce que cela veut dire ?

Un influenceur est une personne qui crée du contenu multimédia (photos, vidéos, articles) sur divers médias sociaux tels que Instagram, Tik Tok, ou encore Youtube (on parle alors de youtubeur). Il peut partager des événements de son quotidien ou se spécialiser dans un domaine en fonction de ses goûts ou de sa passion : beauté, mode, jeux vidéo, sport, cuisine, voyage, actualité. Partager oui, mais à qui ? L'influenceur met en scène sa propre image, qu'il partage à sa communauté, c'est-à-dire aux personnes qui le suivent (followers, abonnés), regardent et commentent les publications. Une communauté rassemble souvent des personnes partageant le même intérêt, la même passion.

Être influenceur permet-il de gagner sa vie ?

Quand un influenceur est suivi par plusieurs milliers de personnes, son opinion va avoir un impact. Proche de sa communauté, très actif sur les différentes plateformes, cela peut rapidement être chronophage pour les jeunes fans. Ses conseils, ses idées, son style et ses habitudes de vie vont inspirer. Plus concrètement, il va pouvoir influencer le comportement des consommateurs, dans un but de stratégie marketing et être l'intermédiaire entre les clients et les annonceurs.

Cela demande beaucoup de temps, d'énergie, d'investissement personnel

C'est ce qui transforme cette activité en travail rémunéré. En effet, les influenceurs peuvent signer des contrats avec des entreprises publicitaires pour apporter une visibilité à un de leurs produits dans une publication. Si la loi Évin, les oblige à indiquer clairement que le contenu est sponsorisé, cela n'est pas toujours respect*. Et c'est un problème, par exemple lorsque des mineurs sont exposés à des contenus de mise en scène d'alcool en contexte festif **.
La vie d'influenceur fait rêver : photos de voyages dans des endroits paradisiaques, repas délicieux, vêtements tendances... Et donne envie de se lancer ! Il ne faut pas oublier que cela demande beaucoup de temps, d'énergie, d'investissement personnel, et que la rémunération n'est pas toujours à la hauteur des espérances. Seule une minorité d'influenceurs parviennent à en vivre correctement.

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Devenir influenceur, est-ce une bonne idée ?

Vouloir partager une passion sur les réseaux sociaux a du bon. Ce nouvel espace permet d'être autodidacte et créatif. Mais il est plus prudent de le voir plus comme une passion que comme un plan de carrière. Il est aussi important, surtout lorsque l'on est mineur, de bien réfléchir à ce que l'on souhaite partager et d'établir une limite entre notre sphère privée et la sphère publique. Il ne faut pas oublier que nous ne voyons que le produit fini d'un influenceur. Même si cela peut sembler spontané, rien n'est laissé au hasard.

Quels sont les risques liés à l'identité numérique (e-réputation) des influenceurs ?

S'exposer sur Internet peut avoir des conséquences. Insultes, critiques, les utilisateurs ne sont pas toujours bienveillants. Bien qu'il existe des logiciels de modération de contenu insultant, permettant de ne pas voir les commentaires comportant certains mots, la violence des mots et des actes sur Internet affectent les utilisateurs et leur intégrité. Cette réalité peut faire l'objet d'échanges avec votre enfant, pour le responsabiliser et s'assurer qu'il ne subira ni ne fera subir d'excès.

Sources

*La Loi Evin : « Promulguée le 10 janvier 1991, la Loi Evin interdit toute publicité directe ou indirecte pour le tabac et encadre la publicité sur l'alcool. Ainsi, la diffusion de publicités sur l'alcool et sur le vin se limite à la presse écrite (si le titre n'est pas destiné à un public mineur), à la radio (à certaines tranches horaires), aux affiches, aux enseignes et aux brochures professionnelles. Depuis 2009, le législateur autorise également la publicité sur Internet.) »
** L'article 20 de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique dispose que : « Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée. L'alinéa précédent s'applique sans préjudice des dispositions réprimant la publicité trompeuse prévues à l'article L. 121-1 du code de la consommation. »
L.121-1 code de la consommation : « Sont réputées trompeuses au sens de l'article L. 121-1 les pratiques commerciales qui ont pour objet [...] d'utiliser un contenu rédactionnel dans les médias pour faire la promotion d'un produit ou d'un service alors que le professionnel a financé celle-ci lui-même, sans l'indiquer clairement dans le contenu ou à l'aide d'images ou de sons clairement identifiables par le consommateur. »

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