Les bonnes pratiques pour prévenir les cas de discrimination à l'école

Les bonnes pratiques pour prévenir les cas de discrimination à l'école

Les railleries et manifestations de haine commencent malheureusement sur les bancs de l'école. Certaines actions éducatives peuvent être mises en place dès la maternelle, et tout au long de la scolarité, afin d'instaurer un cadre qui valorise la diversité et la multiculturalité. Zoom sur les bonnes pratiques pour prévenir la discrimination à l'école.

Comprendre les formes de discriminations pour agir en milieu scolaire

En France, la discrimination désigne une inégalité de traitement envers une personne ou un groupe d'individus fondée sur un critère interdit par la loi, tel que l'origine ou l'orientation sexuelle.

Voici des cas de discriminations auxquels les élèves ou les enseignantes et enseignants peuvent être confrontés dans la cour de récréation, ou en salle de classe :

  • Le racisme s'opère selon la couleur de peau, la nationalité, l'appartenance à une ethnie ou à une prétendue race. Les hostilités à l'égard des juifs (antisémitisme), des gens du voyage (antitsiganisme) et des étrangers (xénophobie) sont des formes de discriminations raciales.
  • Le sexisme porte atteinte à l'égalité entre les filles et les garçons.
  • L'homophobie et la transphobie traduisent une aversion pour les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).

La religion, le handicap, l'apparence physique, l'âge et l'état de santé constituent également des motifs de discrimination. Par exemple, les élèves dyslexiques ou bègues peuvent devenir la cible de moqueries de la part de leurs camarades de classe. De la même façon, les enfants en surpoids sont parfois victimes de grossophobie.

Promouvoir l'égalité pour tous et la laïcité dans le cadre scolaire

Les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité prônées par la République française constituent le socle de l'Éducation nationale. La mission du personnel de l'enseignement primaire et secondaire est de transmettre ces principes aux écoliers, collégiens et lycéens. À ce titre, il doit « se mobiliser et mobiliser les élèves contre les stéréotypes et les discriminations de tout ordre, promouvoir l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes », comme indiqué dans le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l'éducation.

Et la liberté d'expression dans tout ça ? Ce droit, certes fondamental, ne permet pas de justifier les propos discriminatoires qui représentent une menace pour l'intégrité morale ou physique des enfants.

Bon à savoir : le site Éduscol répertorie de nombreuses ressources à destination des enseignantes et enseignants pour s'informer ou se former à l'enjeu pédagogique de la discrimination à l'école (séminaires nationaux, formations certifiantes ou diplômantes).

Organiser des journées de sensibilisation et de lutte contre les discriminations

Les comportements discriminatoires tels que les injures, la stigmatisation ou encore l'humiliation peuvent conduire au harcèlement ou à des agressions, avec des conséquences multiples sur la scolarité, la santé, et la vie sociale et familiale.

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À l'école, les professeures et professeurs jouent un rôle clé dans la prévention des discriminations, et la déconstruction des préjugés. Il est ainsi possible de profiter des journées et semaines thématiques pour mener des actions éducatives en lien avec le sujet abordé.

Parmi ces temps forts, on retrouve notamment :

  • La journée mondiale du handicap en octobre,
  • La journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école en novembre,
  • La journée de la laïcité à l'école en décembre,
  • La journée internationale des droits des femmes en mars,
  • La semaine d'éducation et d'actions contre le racisme et l'antisémitisme en mars,
  • La journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie en mai.

Enfin, les enseignantes et enseignants peuvent prévoir la visite d'un lieu de mémoire ou d'un établissement culturel sur le temps scolaire, comme préconisé par le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse dans son Vademecum.

Mettre en place des activités pédagogiques grâce aux ressources numériques destinées aux enseignants

Véritable mine d'or pour le personnel enseignant, le réseau Canopé fournit des idées d'activités en lien avec la lutte contre les discriminations. Pour les élèves d'école primaire, par exemple, on y trouve une séquence pédagogique qui consiste à créer un haïku - court poème japonais - suite au visionnage du court métrage Harmony de David Rousseau. L'objectif est de promouvoir le vivre-ensemble et la tolérance entre les enfants.

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Autre possibilité : débattre autour de la liberté d'expression et le cas particulier de l'humour en dessin, via l'illustration de plaisanteries populaires, et l'analyse de caricatures.

Faire intervenir des associations engagées en faveur de la prévention des discriminations

Les enseignantes et enseignants ont le droit de solliciter le directeur ou la directrice de l'école pour organiser l'intervention d'associations durant le temps scolaire, ou en dehors. C'est un excellent moyen de contribuer à la prévention des cas de discriminations à l'école, et de valoriser la diversité.

Près de 200 associations sont agréées par l'Éducation nationale, dont la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), SOS Homophobie, ou encore la Jeunesse au plein air (JPA).

Utilisez le jeu de l'oie de la MAE pour sensibiliser les collégiens aux discriminations

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