Sensibilisations aux médias
Publié le 22.12.2020
Instagram : le réseau où l'image est reine
Son logo mauve et orange représente un polaroid et décrit parfaitement l'ADN d'Instagram. Cette application est devenue si populaire qu'on parle désormais d'un plat ou d'un paysage instagramable pour souligner les qualités esthétiques en jeu. Instagram compte en 2019 plus d'un milliard d'utilisateurs actifs mensuels, avec comme cœur de cible les jeunes de 15-24 ans*. Créé en 2010 et racheté par Facebook en 2012, c'est le 6ème réseau social au niveau mondial** et il est principalement conçu pour les smartphones.
Qu'est-ce qu'Instagram ?
Cette vaste plateforme de partage de photos et de vidéos référence les contenus grâce à un système de hashtags (#motclé). L'utilisateur peut liker un contenu en cliquant sur un emoji cœur, commenter, ou s'abonner à la page du créateur de ce contenu. Il peut également s'abonner à un hashtag en fonction de ses centres d'intérêts. Ainsi, que l'on soit fan d'arts plastiques, de voitures ou de gastronomie, notre fil d'actualité saura toujours nous montrer des contenus en lien avec nos préférences.
La publicité est omniprésente
Comme dans tout contenu gratuit, la pub est omniprésente sur Instagram, sous une forme qui invite à la confusion entre les publications des contacts et celles des marques. Ces publicités sont aussi présentes dans certaines stories, ces contenus éphémères que l'on peut également partager sur l'appli.
Influenceur ou anonyme ?
À l'aide des filtres et des outils de recadrage proposés, la photo la plus banale peut être métamorphosée. Un procédé dont ne se privent pas d'user les influenceurs présents sur la plateforme. Outre un certain lissage esthétique, le risque est de prendre pour réalité la succession d'images retouchées (et parfois sponsorisées) qui défilent sur ces blogs mode, beauté, ou sport. Les milliers de likes et de commentaires sous ces comptes populaires pourraient donner envie aux ados de les imiter. Ce métier, qui crée une grande porosité entre la personne et sa profession, reste précaire pour la majorité des gens et n'est pas sans difficultés. Il n'est pas rare de voir des contenus insultants ou violents sous les publications de ces stars du web et des Fake News les concernant... En effet, il ne faut pas oublier que pour un influenceur, il existe des milliers de petits comptes anonymes et d'heures perdues à ne jamais atteindre la gloire.
Retour à la réalité
Il est donc nécessaire de dialoguer avec votre enfant sur l'envers du décor et la réalité pas si rose du monde des influenceurs. Si, à l'adolescence, la tentation de paramétrer son compte en public est grande, afin d'obtenir le plus de likes possibles en exposant sa vie privée, il ne faut pas oublier les règles de protection de base : sélectionner les contacts, utiliser un pseudo, garder son compte en privé et ne pas hésiter à signaler aux modérateurs de la plateforme les contenus indésirables. Un âge minimum (13 ans) est par ailleurs requis.
Le mieux est encore d'accompagner vos enfants sur le réseau et sur l'ensemble des médias sociaux (Twitter, Snapchat, etc.) pour éviter les éventuels dangers. S'ils ont un loisir qu'ils souhaitent mettre en avant, la plateforme pourra leur être bénéfique et leur permettre d'échanger autour de leur passion et pourquoi pas se faire des amis. En revanche la prudence est de mise concernant les photos où ils sont identifiables.
Sources
Présentation programme pHARE :
Initié par le Ministère de l'Education Nationale, pHARe est un plan de prévention de lutte contre le harcèlement à destination des écoles et des collèges. Ce programme est fondé autour de 8 piliers pour mesurer le climat scolaire, éduquer, former des communautés protectrices et engagées (personnels et élèves-ambassadeurs), intervenir efficacement, associer les parents et les partenaires, mobiliser les instances, suivre les actions et mettre à disposition une plateforme dédiée aux ressources.