Sommaire
- Les comportements à risque chez les jeunes
- Les comportements à risque chez les jeunes
- Quels sont les comportements à risque chez les jeunes ?
- Quelles sont les conséquences des pratiques qui mettent les jeunes en danger ?
- Comment détecter un comportement à risque ?
- La prévention face aux comportements à risque
- FAQ sur les comportements à risque
Les comportements à risque chez les jeunes
La sensibilisation aux comportements à risque passe d’abord par la compréhension du phénomène, qui commence souvent dès le collège. Alors, qu’entend-on par « conduite à risque » ? Cette notion implique «l’exposition délibérée au risque de se blesser ou de mourir, d’altérer son avenir personnel, ou de mettre sa santé en péril », d’après l’anthropologue et sociologue David Le Breton, auteur d’Adolescence et conduites à risque.
Quels sont les comportements à risque chez les jeunes ?
Les risques du tabac
On différencie deux types de tabagismes :
- Le tabagisme actif, où l’on fume et prend du tabac sous différentes formes (cigarette, tabac à rouler, narguilé, etc.),
- Le tabagisme passif, qui consiste à respirer involontairement la fumée de notre environnement. Par exemple, lors de soirées en compagnie de fumeurs, les jeunes non-fumeurs sont exposés au tabagisme passif.
Les dérives de l'alcool
42,4 % des élèves de terminale consomment régulièrement du cannabis
Les relations sexuelles non protégées
En effet, 56 % des jeunes interrogés n’utilisent pas systématiquement de préservatif à chaque rapport sexuel. De plus, 21 % d’entre eux ne font jamais de dépistage contre le VIH ou les IST en cas de changement de partenaire.
Les raisons sont multiples : une partie des jeunes concernés ne savent pas où se rendre pour un dépistage, d’autres pensent que cela coûte cher, ou encore ne supportent pas les prises de sang. Une prise de conscience est donc nécessaire pour lutter contre la propagation des IST et leurs conséquences, qui peuvent aller bien au-delà du simple désagrément passager. Par exemple, la chlamydia peut rendre stérile si elle n’est pas soignée à temps.
D'autres conduites juvéniles à risque
- Les comportements périlleux sur la route : excès de vitesse, circulation à contresens,
- Les jeux dangereux : blocage de la respiration, défis, agressions,
- Les atteintes au corps : scarifications, abrasions,
- Les fugues et les formes d’errance,
- La délinquance et la violence.
Pourquoi les adolescents prennent-ils des risques ?
La prise de risque fait partie intégrante du processus de développement de l’enfant, et ce, depuis la naissance. Grimper, sauter, jouer à la bagarre : le jeu risqué apporte de nombreux bienfaits dès le plus jeune âge. « Il n’y a pas d’adolescence sans prise de risque », rappelle ainsi le psychiatre Alain Braconnier.
Il n'y a pas d'adolescence sans prise de risque.
Cette période charnière rime avec apprentissage de la liberté d’agir, soif d’expériences nouvelles et excitantes, quête d’indépendance et affirmation de soi. Mais pourquoi la frontière entre prise de risque adaptée et conduite à risque semble si mince ? Pour comprendre, il faut plonger à l’intérieur du cerveau de nos ados.
Les neurosciences ont démontré une maturation cérébrale à deux vitesses lors de l’adolescence :
- La recherche d’émotions fortes augmente rapidement.
- La capacité à réprimer les impulsions prend plus de temps à se développer.
Par ailleurs, l’influence des pairs est à prendre en compte : avec l’effet de groupe, un adolescent en quête d’acceptation peut participer à une surenchère de défis, et accepter des rites de passage dangereux.
Enfin, sachez que les comportements à risque peuvent aussi traduire un état de détresse chez l’adolescent et constituer ainsi un appel à l’aide.
Quelles sont les conséquences des pratiques qui mettent les jeunes en danger ?
Les impacts sur la santé physique et mentale
- Le tabac: il est dangereux pour la santé et augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires.
- L’alcoolisation : elle peut mener au coma éthylique et provoquer des dégâts irréversibles. L’alcool affecte les réflexes et brouille le jugement, ce qui peut engendrer des comportements dangereux comme conduire en état d’ébriété, provoquer une bagarre, avoir des rapports sexuels à risque, etc.
- Les drogues : leur consommation peut entraîner surdose, intoxication, dépression respiratoire, vulnérabilité psychique ou physique, etc. Sans compter le risque de toxicomanie.
Les effets sur la vie sociale et les études
Comment détecter un comportement à risque ?
Les signaux d'alerte d'une conduite à risque chez son ado
Le programme pHARe de l’Éducation nationale indique que les conduites suivantes peuvent être des indicateurs révélateurs. Si votre enfant :
- Se replie sur lui-même,
- Consomme de l’alcool ou de la drogue,
- Fugue,
- Se désintéresse de ses études,
- Rapporte de plus en plus de mauvaises notes,
- A un rapport ambigu avec son corps et la nourriture,
- Prend les suicidés comme un exemple ou un modèle de courage,
- Ne parvient plus à dialoguer avec ses parents ou avec les autres.
À noter : les garçons n’adoptent pas forcément les mêmes types de comportements à risque que les filles. Les premiers ont plus tendance à rechercher l’adrénaline et le plaisir via des conduites dangereuses, alors que les secondes intériorisent davantage leurs troubles, qui passent souvent par une image négative de leur apparence.
À quel moment doit-on s'inquiéter d'une conduite à risque à l'adolescence ?
Ainsi, il convient de s’inquiéter lorsque les risques pris peuvent avoir des effets durables, notamment si votre enfant fait du mal à autrui ou s’en prend à lui-même. Autre facteur alarmant : le fait de ne pas tirer de leçons de ses erreurs et de continuer à prendre des risques. Prenons l’exemple d’un adolescent qui boit excessivement de l’alcool durant une soirée, et s’en tire sans conséquences graves immédiates. La situation peut devenir problématique s’il persiste dans cette conduite.
La prévention face aux comportements à risque
L'intervention des parents
Voilà quelques pistes pour vous aider à procéder :
- Ouvrez le dialogue : abordez le sujet avec votre ado, et faites-lui comprendre que vous reconnaissez son droit à l’expérience, au plaisir et à la satisfaction procurés par les sensations fortes. L’objectif est de maintenir la communication.
- Osez des limites fermes : parlez des conséquences des comportements à risque, qui sont à prendre au sérieux, et mettez en place des repères « non négociables » en expliquant pourquoi (incivilité, non-respect de la loi). Prévenez votre ado de votre intention d’intervenir en cas de franchissement de ces limites et de mise en danger.
- Questionnez-le sur ses réactions : vous pouvez discuter en amont du bon comportement à adopter face à une situation à risque. La psychologue Lisa Damour donne l’exemple suivant : « Nous sommes soulagés de voir que tu as conscience que boire de l’alcool lorsque tu sors avec tes amis peut te mettre en danger. Mais que ferais-tu si tous les autres buvaient ? Qu’envisages-tu de dire ou de faire pour respecter le cadre que nous mettons en place en ce moment ? »
- Encouragez-le à faire appel à vous : dites clairement à votre enfant que vous êtes là pour l’aider en toutes circonstances, notamment s’il se met en danger. Voilà ce que vous pouvez dire selon la docteure : « Nous te demandons de prendre les bonnes décisions et de faire attention à toi. Mais si jamais toi ou tes amis êtes en danger, il est important que tu fasses appel à nous. Nous te promettons de ne jamais te faire regretter de nous avoir demandé de l’aide. »
Le rôle des institutions universitaires
La prévention des conduites addictives concerne la consommation de produits addictifs tels que l’alcool, le tabac ou le cannabis, mais englobe aussi d’autres substances consommées en soirée dans le milieu étudiant.
Les services de santé universitaires (SSU) ont un rôle essentiel dans la prévention des comportements addictifs grâce à leurs missions axées sur la prévention et les soins. Ils ont mis au point des formations et des outils pour prévenir les risques festifs, et s’entourent des étudiants relais santé (ERS), qui ont reçu une formation. Ils sont une source complémentaire pour mener des actions efficaces aux côtés des professionnels de santé afin d’informer les autres étudiants sur les risques liés aux consommations addictives.
Les ressources et soutiens disponibles
FAQ sur les comportements à risque
- Comment les réseaux sociaux influencent-ils les comportements à risque chez les jeunes ?
Les réseaux sociaux peuvent normaliser et encourager les comportements à risque en montrant des contenus où ces conduites sont valorisées ou minimisées. - Les comportements à risque ont-ils évolué avec les générations ?
Oui, les comportements à risque évoluent avec les générations, influencés par les changements culturels, technologiques et sociaux. - Peut-on prévenir les comportements à risque dès l’enfance ?
Oui, la prévention des conduites à risque peut commencer dès l’enfance par l’éducation, la communication ouverte, et la promotion de comportements sains. Elle s’effectue à la maison et à l’école.