Un sinistre lié à la tempête Benjamin ?

En cas d’urgence, n’intervenez pas vous-même, appelez l’assistance MAE au 0800 100 130, et déclarez votre sinistre en ligne.

Combien de temps pour déclarer un sinistre ?

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Une fuite dans la cuisine au réveil, un accrochage sur le chemin du bureau, la cave qui a été vandalisée pendant le week-end… Peu importe le type d’incident dont vous avez été victime, il ne faut surtout pas attendre. Sans déclaration en bonne et due forme, l’indemnisation peut être compromise, sauf en cas de force majeure ou de bonne foi, comme le prévoit le Code des assurances.

Que ce soit pour la maison, la voiture ou même à l’école, chaque type de sinistre suit ses propres règles. Et ces règles dépendent non seulement de ce qui s’est passé, mais aussi du contrat que vous avez signé et des options que vous avez choisies.

Alors, combien de temps pour déclarer un sinistre si l’on ne veut pas voir sa demande d’indemnisation refusée ? Quels éléments l’assureur prend-il en compte pour vous rembourser ? Tout ce que vous devez savoir est dans ce guide.

Main à savoir

L’essentiel à retenir

  • Délais de déclaration : 2 jours ouvrés pour un vol, 5 jours pour un dégât des eaux/incendie, 30 jours pour une catastrophe naturelle.
  • Conséquences d’un retard : réduction ou refus d’indemnisation (déchéance de garantie), sauf cas de force majeure ou bonne foi.
  • Dossier complet : coordonnées, contrat, date/lieu/circonstances, estimation des dommages et pièces justificatives (photos, factures, plainte, constat).
  • Constat amiable : essentiel pour un accident, un dégât des eaux ou un litige entre parties, il accélère l’analyse et l’indemnisation.
  • Modes de transmission : courrier recommandé, téléphone, site ou application de l’assureur, avec preuve de dépôt conservée.

Quels sont les délais pour déclarer un sinistre ?

Vous avez l’obligation de signaler un sinistre rapidement. Oublier ou tarder à le faire peut entraîner une réduction du remboursement, voire un refus. Ces délais varient d’un cas à l’autre, en fonction du sinistre et des clauses prévues.

Les textes de loi, notamment les articles L.113-2 et L.124-3 du Code des assurances, posent les bases. Ensuite, chaque assureur précise ses conditions dans les documents du contrat. Jetez un œil à ces papiers ou appelez directement un conseiller si besoin.

En cas de vol ou de cambriolage

Si vous découvrez un vol, vous avez deux jours ouvrés pour le signaler à votre assurance. Si vous dépassez ce délai, votre assurance habitation ou auto peut réduire ou refuser l’indemnisation, mais uniquement s’il prouve que ce retard lui a causé un préjudice réel, comme le prévoit l’article L.113-2 du Code des assurances. Et pour que votre dossier soit accepté, vous devrez fournir :

  • Le dépôt de plainte effectué au commissariat ou à la gendarmerie,
  • Une liste détaillée de ce qui a été volé, avec des justificatifs si possible (photos, factures, certificats…),
  • Vos coordonnées et le numéro de votre contrat.

Dans le cas d’un vol avec effraction dans un logement ou un véhicule, il est aussi recommandé de faire établir un diagnostic par un serrurier ou un garagiste, selon la situation. Ce constat technique permettra à l’assureur d’évaluer les dommages annexes.

Bon à savoir : une fausse déclaration ou une déclaration tardive peut avoir de lourdes conséquences, notamment la déchéance de garantie, c’est-à-dire l’exclusion de tout remboursement.

En cas de dégât des eaux, d’incendie ou de bris de glace

Pour les sinistres du quotidien, comme une fuite, un feu, une vitre brisée ou un acte de vandalisme, vous avez cinq jours ouvrés à partir du jour où ça s’est produit (ou du moment où vous l’avez remarqué). Ce délai permet à l’assurance d’ouvrir le dossier, de mandater un expert, d’évaluer les pertes et de commencer à traiter l’indemnisation. Voici ce qu’on vous demandera dans la plupart des cas :

  • Un constat amiable de dégât des eaux, si le sinistre concerne également un tiers (voisin, immeuble, copropriété),
  • Un rapport de l’artisan qui est intervenu (plombier, électricien, serrurier…),
  • Des photos des dommages avant toute réparation,
  • Un décompte chiffré des dommages, accompagné de factures ou de devis.

Cela dit, envoyer les bons documents dans les délais ne garantit pas toujours une prise en charge, mais ça évite déjà les blocages inutiles..

Bien sûr, même si tous les documents sont envoyés dans les délais, la prise en charge dépendra toujours des garanties souscrites et des éventuelles exclusions prévues au contrat. D’où l’importance de bien connaître ses conditions de couverture.

En cas de catastrophe naturelle

Quand l’État reconnaît officiellement une catastrophe naturelle (inondation, tempête, sécheresse, glissement de terrain…), un arrêté paraît au Journal Officiel. Ce texte est indispensable pour activer la garantie prévue par votre contrat.

Vous avez ensuite 30 jours ouvrés, à compter de la publication de cet arrêté, pour envoyer votre déclaration à l’assurance. Pour monter le dossier, il faudra :

  • Un état descriptif détaillé des dommages,
  • Des photographies datées,
  • Des devis de remise en état ou des factures de travaux,
  • Une attestation du maire ou du préfet, le cas échéant, selon la gravité de la situation.

En cas d’ambiguïté sur la date de publication ou la reconnaissance officielle de l’événement, vérifiez auprès de la préfecture, consultez le site service-public.fr ou prenez contact directement avec votre conseiller.

La procédure est d’ailleurs la même pour une assurance habitation étudiant.

Que risque-t-on en cas de déclaration tardive ?

Prévenir son assurance après un sinistre, c’est une obligation légale. Et un oubli, un retard ou une négligence peuvent coûter très cher. Tout dépend du contrat, de ce qui s’est passé et de la manière dont l’assureur juge les faits. Ce qui est sûr, c’est que plus on tarde, plus les choses risquent de se compliquer.

Déchéance de garantie

Dans le pire des cas, l’assureur peut refuser toute indemnisation, on parle alors de “déchéance de garantie”. Concrètement, l’assureur refuse de verser quoi que ce soit, même si le sinistre est bien couvert par le contrat et même si les dégâts sont réels. Si le retard empêche une vérification ou une expertise dans de bonnes conditions, la sanction peut tomber.

L’assureur doit tout de même prouver que ce retard lui a causé un tort concret. Il ne peut pas se contenter d’un refus systématique. Si l’assuré a respecté les étapes prévues ou si le décalage n’a pas empêché le traitement du dossier, il garde ses droits.

Réduction ou ajournement de l’indemnisation

Dans certaines situations, la compagnie peut décider d’appliquer une réduction du montant indemnisé. Cela peut arriver lorsque les justificatifs sont envoyés tardivement ou si certaines preuves (photos, devis, rapports) ne peuvent plus être produites en raison d’un délai trop long.

De même, une déclaration partielle ou incomplète retarde le processus d’analyse du sinistre et donc l’indemnisation. L’assureur peut alors suspendre la procédure en attendant que les éléments manquants soient fournis.

De même, une déclaration partielle ou incomplète retarde le processus d’analyse du sinistre et donc l’indemnisation. L’assureur peut alors suspendre la procédure en attendant que les éléments manquants soient fournis.

Contestation et action en justice

En cas de désaccord avec l’assureur suite à un refus d’indemnisation ou à une déchéance de garantie, l’assuré dispose de plusieurs recours :

  • Formuler une réclamation écrite auprès du service client ou du médiateur interne à la compagnie,
  • Faire appel au médiateur de l’assurance, une autorité indépendante et gratuite,
  • Engager, si nécessaire, une action en justice, notamment auprès du tribunal judiciaire.

Attention : en cas de litige, des délais de prescription s’appliquent. L’action en justice doit être engagée dans les deux ans à compter de la survenance du sinistre ou de la notification du refus de prise en charge.

Les cas d’exception

Certaines situations permettent toutefois d’échapper aux conséquences d’un retard. C’est notamment le cas en cas de force majeure (hospitalisation, accident grave, catastrophe bloquant les moyens de communication…). Dans ce genre de situations, il est possible de justifier le dépassement des délais.

De même, si l’assuré a agi de bonne foi, a contacté l’assureur dès que possible ou a transmis certains éléments partiels dans les temps, la compagnie peut faire preuve de souplesse. Chaque dossier est examiné au cas par cas.

Certaines garanties spécifiques ou extensions de contrat peuvent aussi prévoir des marges de tolérance supplémentaires. Si vous avez des questions ou si vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à contacter votre assureur.

Comment bien préparer sa déclaration ?

Une déclaration de sinistre bien ficelée accélère le traitement du dossier et vous épargne les allers-retours avec votre assureur. Cela limite aussi les risques de refus de prise en charge ou de réduction d’indemnisation. Voici les éléments qu’il faut rassembler, selon le type de sinistre, pour que votre dossier soit complet dès le premier envoi.

Une déclaration de sinistre bien ficelée accélère le traitement du dossier et vous épargne les allers-retours avec votre assureur. Cela limite aussi les risques de refus de prise en charge ou de réduction d’indemnisation. Voici les éléments qu’il faut rassembler, selon le type de sinistre, pour que votre dossier soit complet dès le premier envoi.

Les informations à transmettre

Quelle que soit la nature du sinistre (vol, dégât des eaux, incendie, accident de voiture…), certains éléments doivent impérativement figurer dans votre déclaration :

  • Vos coordonnées complètes (nom, prénom, adresse, téléphone, e-mail),
  • Le numéro du contrat d’assurance concerné,
  • La date et l’heure du sinistre,
  • Le lieu précis de l’événement,
  • Une description détaillée des circonstances,
  • L’estimation du montant des dommages (si possible),
  • Les identités d’éventuels tiers impliqués (conducteur adverse, voisin, etc.),
  • Toute pièce justificative utile (photos, factures, témoignages, constat amiable, attestation de dépôt de plainte, etc.).

L’objectif est de permettre à l’assureur de comprendre rapidement la situation et de disposer de tous les éléments pour organiser une éventuelle expertise.

Le rôle du constat amiable

Dans certains cas, notamment lors d’un accident de la route, de dégât des eaux ou de sinistre impliquant plusieurs parties, le constat amiable est indispensable. Ce document permet de préciser :

  • L’identité et les coordonnées des parties,
  • Le contexte de l’incident,
  • Les circonstances,
  • Les dégâts apparents.

Il doit être signé par les deux parties sur place, si possible, ou complété et transmis rapidement. En cas de désaccord, chacun peut remplir son propre constat, à condition d’y mentionner que l’autre partie a refusé de signer.

Ce document permet à l’assureur de déterminer les responsabilités, d’organiser l’intervention d’un expert si nécessaire et d’accélérer la prise en charge. En l’absence de constat, l’analyse du dossier peut être plus longue, voire compromise.

Ce document permet à l’assureur de déterminer les responsabilités, d’organiser l’intervention d’un expert si nécessaire et d’accélérer la prise en charge. En l’absence de constat, l’analyse du dossier peut être plus longue, voire compromise.

L'envoi des documents

Selon votre contrat, vous pouvez déclarer le sinistre :

  • Par téléphone via le service client,
  • Par courrier recommandé avec accusé de réception,
  • Directement via le site de votre assureur ou via l’application mobile,
  • Par e-mail, si votre compagnie l’autorise expressément.

La majorité des compagnies proposent aujourd’hui un service de déclaration en ligne pour les sinistres auto et habitation. C’est plus rapide, plus simple et vous avez la possibilité de joindre directement les documents scannés (constat, devis, facture, photos…).

Astuce : pensez toujours à conserver une copie de votre envoi ainsi qu’une preuve de transmission (accusé, capture d’écran, mail de confirmation…).

Transmettre votre déclaration à temps, avec les bonnes pièces justificatives et par les bons canaux, permet d’éviter bien des complications. À l’inverse, un retard ou un oubli peut avoir des conséquences lourdes, allant jusqu’au refus de prise en charge. Dans certains cas, des circonstances exceptionnelles peuvent justifier un dépassement, mais cela reste à l’appréciation de l’assureur, qui doit pouvoir constater votre bonne foi.

Vous pouvez compter sur la MAE, qui vous accompagne dans chaque étape, depuis la déclaration en ligne jusqu’à la transmission des pièces et l’indemnisation. Contactez l’un de nos conseillers pour vous guider.

Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et ne remplacent en aucun cas les conditions générales de votre contrat, qui seules font foi.

À propos de l’auteur
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Camille L.

Experte assurance

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